mardi 22 septembre 2009

Préambule



Le résumé de notre périple dans Carnets d'aventures n°19:



Notre parcours :


580 km pour 31600 m de dénivelée positive pour Louis et Denis.
450 km pour Apolline, Joséphine et Cathy...
Le tracé : (détails sur "Openrunner")


Le profil :


Objectifs de cette rando :

Nous souhaitions retrouver les sensations de liberté sur une longue distance, longue durée, sans véhicule pendant un mois, tout en randonnant dans un climat sec (méditerranéen de montagne, sauf après notre passage en Savoie) - on n'aime pas la pluie. ;-)

Nous ne souhaitions pas retourner dans des coins déjà vus (secteur Saint Martin de Vésubie) et
voulions découvrir des coins particulièrement beaux aperçus sur internet : Coyer, Encombrette, Allos, Roche Trouée, Chambeyron-Marinet, etc. Tout en réalisant quelques ascensions de sommets pour randonneur "aguerri", en famille ou en version "trail" (Mont Pelat, Pointe du Trou de l'âne, Tête d'Enchastraye, Tête de la Frema, Mont Buet...).

L'idée de créer une continuité avec une rando de quelques jours déjà faite de Méaille à Entrevaux nous a également séduit. Avec le projet d'aller vers les montagnes calcaires au Nord de Grasse et terminer sur le porphyre rouge de l'Esterel (l'affaire d'une semaine à réaliser plus tard). Sur du plus long terme, poursuivre vers le Valais, les Dolomites, le Tessin et la Slovénie...

Sur le parcours, un impératif à partir de fin août : trouver des connexions internet pour que Louis connaisse ses choix aux concours et émette ses vœux pour l'an prochain.

Avec un aspect "technique" : alléger encore un peu plus nos sacs par l'utilisation de nouveaux matériels (sacs Toutanmesh faits maison pour Louis et Denis (160 g pour 42 litres), abri Golite remplaçant la tente Jamet, tapis de sol-ponchos en Chikara, moustiquaire réalisée par Cathy en organza, chaussures Inov8 pour Louis et Denis). Grâce à ces nouveautés le poids des sacs a été abaissé à 4.5 kg maxi jusqu'au "record" de Denis à 3.2 kg. Ces variations de poids s'expliquant par les choix personnels :
- les filles conservant leurs anciens sacs les gars se lançant dans l'"aventure" Toutanmesh (-700g).
- les filles ayant tendance également à prendre davantage de rechange et de produits tels que shampooing, crème solaire...

Comment se fabriquer un sac Toutanmesh?
Pas besoin de savoir coudre, juste savoir faire des noeuds !
TOUTANMESH II pèse 160 g pour 42 litres et coûte à peu près 10€.
Il est constitué d'un sac de balles de tennis (rayon sports de raquette chez D....THLON), de deux bretelles en mesh découpé dans un autre sac (ou de vieux sacs de rollers, palmes).
A l'intérieur des deux bretelles-manchons, j'ai placé deux morceaux de matelas mousse. Ces bretelles sont reliées au bas du sac par deux fils de cerf-volant (résistance 45 kg) , les réglages sont rendus possibles par des petites plaquettes en plastique servant à tendre les haubans des tentes. Le fil des bretelles est attaché autour de deux boulettes de polystyrène placées à l'intérieur du sac dans les coins en bas.
J'ai attaché avec du fil de cerf-volant deux "manches" de mesh léger, à l'intérieur desquelles je glissais deux flasques Casino de 40 cl faisant office de porte-eau et de coussins de hanches. Les deux manchons-ceinture étant noués devant l'estomac en guise de ceinture. J'ai réalisé également un modèle avec des pom'potes comme amortisseur + boucle classique pour fermer, porté par mon fils.




Notre équipement :







16 juillet : Villard Heyssier - Plateau de Pisse-en-l'air

Durée : 4 h

Dénivelée : +1100m



Et voilà, c'est parti pour un mois ! Depuis Villard Heyssier, hameau de Beauvezer situé à 1200 m d'altitude, nous attaquons notre première ascension des vacances : le Grand Coyer, sommet peu parcouru car les accès sont tous très longs. Il fait une chaleur torride, et comme par hasard, nous sommes sur un flanc exposé au soleil en ce début d'après-midi !

Heureusement, l'entrée en matière est spectaculaire, puisque nous pénétrons rapidement dans les Gorges de Saint Pierre. Le sentier aérien et creusé à flanc de falaise nous conduit vers la forêt dont nous apprécions l'ombrage... Nous dépassons les cabanes de Congerman,
puis longeons des crêtes de schistes délités, dépourvues de végétation, sauf quelques touffes d'herbes ou de fleurs.

Nous décidons de bivouaquer sur le plateau de Pisse-en-l'air à 2300 m, où des zones herbeuses et plates nous permettent d'installer nos deux abris dans de bonnes conditions.

lundi 21 septembre 2009

17 juillet :Plateau de "Pisse-en-l'air" - Colmars-les-Alpes

Durée : 6h30
Dénivelée : +200 m -1300 m

Nous nous réveillons vers 6h pour un départ vers 7h40 afin de terminer la rando avant l'orage prévu dans l'après-midi. A la baisse du Détroit, nous décidons finalement de ne pas réaliser l'ascension du Grand Coyer (2693 m), craignant toujours un épisode orageux. Nous apercevons les lacs de Lignin (plutôt des lagunes), traversons un étrange plateau avec des phénomènes érosifs très intéressants et descendons en suivant un sentier qui domine le splendide ravin de Bressenges.

Des buchettes de "schiste ?" "montrent" le sens du ruissellement.



Tête maya


Ravin de Bressenges

Arrivés à la cabane de la Fuchière après 4h30 de marche, nous décidons de ne pas poursuivre en altitude vers les lacs d'Encombrette, trop loin et trop exposés en cas d'orage. Nous descendons plutôt vers Colmars les Alpes, cité fortifiée par Vauban, en suivant une piste puis une sentier forestier.Notre marche est ralentie par les nombreux cerisiers sauvages dont les fruits sont minuscules mais délicieux ! A Colmars, nous nous installons au camping Les pommiers où on nous fait payer deux emplacements pour nos abris !!! On paie donc plus cher qu'un camping car ou une voiture + tente ou caravane... un comble ! En attendant l'orage, nous allons faire un tour dans le village et décidons de manger à la pizzeria "Les Gaulois", malgré les réticences d'Apolline qui trouve un drôle de genre au cuistot, un malabar tatoué jusqu'au cou. Eh bien elle se trompe, car on va très bien y manger et pour pas cher ! Il n'y aura en définitive pas d'orage, juste quelques gouttes, mais on ne regrette pas d'être passés à Colmars qui "vaut le détour"...

dimanche 20 septembre 2009

18 juillet : Colmars - Lac de l'Encombrette

Durée : 5h
Dénivelée : +1000 m

A 7h tapantes, nous nous levons, sous un ciel limpide grâce au vent qui souffle fort ...

Nous partons à 10h15, faisons une pause pains ,croissants et meringues à la boulangerie et avançons pendant 1km au bord de la route du Col d'Allos avant de bifurquer vers le village de Clignon.
Le Fort de Savoie


"Ecarteur" de voitures ;-)

De cet endroit part un très beau sentier panoramique dominant la vallée couverte de forêts. Nous rencontrons très peu de gens.

Gentianes jaunes



Joubarbe

Le chèche en soie est très "tendance" cette année !

Le passage du Pas de l'échelle qui succède à un mélézin permet en virages resserrés de franchir un verrou rocheux.

Saxifrage à feuilles en languettes

Nous parvenons peu après au Lac d'Encombrette à 2350m.

Une cabane pastorale de l'ONF semble pouvoir accueillir les randonneurs hors période d'estive (chaises, table, poêle, panneau solaire, lampes basse tension, plaques de gaz).

Elle est occupée par une jeune bergère quand les troupeaux montent. L'Encombrette est un amphithéâtre fermé au Nord par la petite Tour (2693m) et les Tours du Lac d'Allos qui culminent à 2745 m. Des crêtes ferment également l'Est, et au Sud, la Tête de l'Encombrette (2681 m) est le point le plus élevé.
Nous y sommes seuls toute cette fin d'après-midi, avec seulement l'arrivée d'un couple en soirée.


Personne à l'horizon !

Ils s'éloignent de nous pour aller bivouaquer au bord d'un petit lac tout rond sur le plateau dominant la vallée. Nous profitons du soleil pour faire notre toilette, la lessive et surtout contempler ce merveilleux paysage ! Les gars se portent volontaires pour aller chercher de la neige sur un névé à 20 min. Il n'y a en effet pas d'eau à la fontaine de la cabane, et pas de source en vue... Quant à l'eau du lac, elle ne nous inspire pas confiance.

Au menu du soir (pris dans la cabane) : soupe, purée à la savoyarde, crêpes bretonnes réchauffées au beurre demi-sel.