D'après la météo, on a le temps de passer la crête entre le sommet des Anges et le Chenaillet avant l'arrivée de l'orage, dans l'après-midi. Hélas, malgré notre réveil plutôt matinal, des coups de semonce nous font redescendre précipitamment vers la route de Cervières. Bientôt, des trombes d'eau s'abattent sur nous, accompagnées d'éclairs et de coups de tonnerre quasi- simultanément.
Heureusement, un camping car ne peut faire autrement que s'arrêter puisqu'on est au milieu de la piste à tendre le pouce. Voyant notre état, la dame nous recommande de ne pas nous asseoir pour ne pas mouiller leur lit... Le couple nous laisse à Cervières où nous passons deux heures à l'Hôtel-café-restaurant-épicerie de l'Izoard. La pause chocolat-thé nous permet de discuter avec un homme de 70 ans qui vient faire du camping sauvage en caravane à Cervières depuis 40 ans. Il est natif du village et a du le quitter lorsque les Allemands l'ont bombardé avec des obus incendiaires depuis le Fort Gondran en 1944. Seule l'ancienne école n'a pas brûlé (c'est devenu un Gîte rural lambrissé de mélèze où on vient en hiver depuis plusieurs années). Quand notre homme a goûté à l'agriculture en plaine (dans la Drôme), il n'a pas souhaité remonter, comme beaucoup d'habitants, d'ailleurs. Des fermes fonctionnelles ont été reconstruites à Cervières après guerre. D'après lui, les gens vivent surtout des primes destinées à l'agriculture de montagne...
Une éclaircie arrivant, on retourne faire du stop pour Briançon afin de trouver une solution et des infos pour la suite. Nous sommes pris rapidement par un couple de vététistes en van très sympa qui nous emmène jusqu'à la ville haute. Là, il pleut des cordes et l'Office de tourisme nous indique le gîte d'étape du Fontenil, à 800 m .
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